Vision de la Fin des Temps de Vorador

Texte transcrit des archives du St-Siège et que tout Sépulcrite doit connaître puisque c'est notre devoir que de prêcher ce qui doit venir.

La Fin des Temps

Témoignage du Très Saint Vorador
Retranscrite par Monseigneur Malempo

La Sainte Relique entre mes mains, je retournai au campement où je trouvai mes compagnons, Nupe et Segura,agenouillés devant un homme qui leur parlait. Cet homme, vêtu d’une simple toge blanche, irradiait une douce lueur blanche qui baignait la clairière de ses rayons. Ses cheveux avaient l’apparence de l’or le plus pur. Son visage n’était ni jeune ni vieux : il était tout simplement d’une beauté et d’une force sans égales. Ses yeux brillaient des feux du soleil. Il en émanait une profonde
connaissance et une infinie sagesse.

Assurément, cet être était de nature divine et je m’agenouillai moi aussi devant lui afin de ne pas encourir son courroux. C’est alors qu’il porta son regard sur moi. Son regard était si pénétrant que je croyais qu’il lisait en mon âme comme en un livre. J’étais paralysé face à la splendeur de cet être. Il s’adressa à moi en ces termes :

« Lève-toi Vorador, toi qui es la plus humble des créatures du Seigneur, toi dont l’âme resplendit toujours de l’innocence de la naissance, toi qui fus choisi par le Créateur pour proclamer Sa gloire. Tu es l’Élu, Vorador. Je suis le Messager, premier des serviteurs de Dieu, et je t’apporte Sa révélation.

Tu perçois le passé de ce monde dans tes rêves mais tu n’en vois pas la fin. Tes visions te troublent car tu ne peux percevoir le dessein du Seigneur. Si tu as Foi en Lui, alors affronte mon regard et sois témoin du sort que Dieu a prévu pour Sa Création. »

L’âme glacée de crainte face à la magnificence et la grandeur de ce Divin Messager, je fis comme il m’était commandé. Plongeant mon regard dans ses yeux qui brûlaient de l’incandescence du charbon ardent, je sentis mon âme quitter mon enveloppe charnelle. Aspiré dans cet être, je quittai le monde matériel. Mon âme s’envolait vers des mondes supérieurs, les traversants les uns après les autres. Je reconnus ces lieux que je n’avais pourtant jamais vus : le Purgatoire, puis les Limbes. Je m’approchai alors de plu s en plus vite de la bienveillante lumière de Dieu.

J’arrivai finalement à la Voûte Céleste où je vis le Messager siégeant sur un trône gigantesque qu’il enflammait de sa puissance. Il était entouré de nuées d’Anges, chacun une source de lumière dans ce domaine divin.

Je sentis l’omniprésence de Dieu en ces lieux. Elle emplissait mon âme de bonheur et de confiance mais j’étais effrayé, car Sa colère était manifeste et terrifiante. C’est alors que, de ces hauteurs, je posai mon regard sur le monde inférieur où nous vivons, simples mortels. Ce que je vis m’arracha un cri de douleur.

La Terre était noircie par la corruption, les hommes et autres êtres de bien enchaînés sous l’égide barbare et implacable des créatures sans âmes et de leurs alliés idolâtres. Partout sur Terre
s’érigeaient les temples impies de la corruption. Les pécheurs vouaient un culte à l’hérésie et sacrifiaient sur leurs autels sanglants les derniers fidèles du Seigneur. Sur cette terre troublée, le vol et le mensonge avaient la valeur de vertus alors que l’intégrité était le plus répudié des péchés.

De son trône flamboyant, le Messager se leva et prononça le jugement de Dieu : « Par ses gissements, la Création en appelle à sa propre cessation afin quelle ne profane plus le nom de Son Créateur. J’en appelle au Chœurs Angéliques, aux Saints, aux Martyrs et aux Justes : Exécutez la justice du
Seigneur ! »

Alors que se rassemblaient les Anges et les Archanges, leurs quatre princes descendirent sur terre apporter la première sentence de Dieu. Le premier Séraphin, dont le commandement s’étend sur les
armées du Seigneur, déploya ses ailes et une pluie rouge alimentée du sang des Martyrs déferla sur la Terre. Au contact de cette pluie, les armes et les armures se désagrégèrent et devinrent cendre et poussière. Ainsi, les pécheurs étaient sans défense face à la Justice de Dieu.

Le deuxième Séraphin, dont le règne s’étend sur tout être vivant, révéla ses ailes et une pluie noire, fruit de la pourriture des cités s’abattit sur la Terre. Au contact de cette pluie, les plantes et les animaux cessèrent de vivre, leurs chairs dévorées par la corruption. Ainsi, les pécheurs n’avaient plus rien pour subsister.

Le troisième Séraphin, dont l’autorité s’étend sur les âmes pénitentes, exposa ses ailes et une pluie froide gorgée de la honte des âmes pécheresses se propagea sur Terre. Au contact de cette pluie,
les pécheurs furent accablés de la honte de leurs actes et tombèrent tous à genoux pour implorer le pardon de Dieu. Ainsi, ils étaient tous prêts à recevoir le jugement final.

Le quatrième Séraphin, dont la garde s’étend sur l’intégrité de la Création, étira ses ailes et une pluie acide saturée des blasphèmes des idolâtres inonda la Terre. Au contact de cette pluie, la peau des pêcheurs brûla et leurs langues fendirent sous le poids de leurs blasphèmes. Ainsi, les pécheurs ne pouvaient plus pratiquer leurs rites infâmes et prononcer leurs implorations mensongères. Puis, du haut de son trône de feu, le Messager ouvrit grand ses ailes et illumina le monde entier d’une violente lueur qui transforma la terre en un gigantesque désert et brûla les yeux des pécheurs.

Je me retournai vers les Anges et les Archanges qui avaient fini de se rassembler. Ils étaient innombrables et à leurs rangs s’ajoutaient les Martyrs, menés par les Saints. Puis, je vis toutes les âmes lumineuses faire Ascension vers les Voûtes Célestes afin de s’unir à cette Sainte Assemblée pour leur donner force et énergie spirituelle. Cette Ascension dura des jours alors que chaque âme existante se joignait à l’un des Choeurs de la Sainte Assemblée.

Une fois complète, la Sainte Assemblée descendit sur Terre et rendit la justice de Dieu. En moins d’une heure, il n’y avait plus la moindre trace de vie sur Terre. Alors, ces âmes et ces Anges s’agenouillèrent pour prier Dieu et le Messager descendit à son tour de la Voûte Céleste pour se joindre à eux. Puis, il parla pour la dernière fois en ces mots : « Il ne reste plus qu’à accomplir le dernier châtiment. » Il prononça le Nom de Dieu et la Création s’éteignit.

Je regagnai alors mon corps en hurlant et en pleurant des larmes de sang. Mes amis se précipitèrent à mes côtés afin de me soutenir car j’allais tomber sous le terrible poids de cette révélation.

Le Messager s’adressa alors à nous pour la dernière fois. « Ce que tu as vu, Vorador, n’est qu’un des jugements possibles du Seigneur. Écoute et comprends ce que je te dis, car c’est en vérité le chemin du salut. Votre monde se rapproche chaque jour de la Fin des Temps. Il est le lieu du combat entre la vertu et le péché. Dieu a donné le libre-arbitre aux âmes afin de pouvoir juger si sa Création méritait une telle liberté.

Lors de la Fin des Temps, si ce monde est peuplé de pécheurs, alors la vision dont tu as été le témoin se réalisera. Par contre, si la vertu et la Foi envers le Seigneur prédominent, alors la Sainte Assemblée ne fera que purifier votre monde afin que chaque âme puisse s’unir avec Dieu dans Sa bienveillante lumière.

Cette lance que tu tiens entre tes mains est l’arme d’un grand Martyr, l’empereur Notger, qui avait choisi de combattre l’idolâtrie par les armes. Prends exemple sur lui ou choisis la voie que tu considères la bonne, Vorador… Mais fais en sorte que le Seigneur soit fier de Sa Création lors du retour de la Sainte Assemblée.»

Après cette phrase, il s’envola vers les cieux et nous ne le vîmes plus jamais. Mes deux amis et moi décidâmes à cet instant de jurer sur la Sainte Relique et devant Dieu que nous combattrions le
péché là où il se trouve et que nous ne laisserions point les êtres de bien s’écarter du chemin de la Vraie Foi.